L'attribution des licences de spectre en Europe
L'attribution de licences de spectre pour les réseaux mobiles est l'un des grands enjeux sur lesquels les opérateurs et les entreprises peuvent se concentrer. Dans certains pays européens, des travaux sont en cours pour réaliser des progrès significatifs dans ce domaine, en élargissant le déploiement du réseau 5G.
Au Royaume-Uni, l'Ofcom a commencé à délivrer des fréquences d'accès partagé début 2020. Il a attribué 1 600 licences de spectre privées locales. Parmi celles-ci, plus de 1 000 sont dans la bande 1 800 MHz et environ 500 sont dédiées à la bande 3,8-4,2 GHz. Le spectre d'accès partagé est disponible à 2,3 GHz (10 MHz) et 24,25 à 26,5 GHz (2 GHz).
BNetzA, le régulateur allemand des télécommunications, a publié des licences de spectre locales de la bande 3,7 GHz-3,8 GHz sur laquelle fonctionnent plus de 250 réseaux privés.
En France, jusqu'à 100 MHz de spectre « localisé » dans la bande 3,8 GHz-4 GHz peuvent être demandés. Les licences de spectre sont valables trois ans. L'Arcep, le régulateur français des communications, a attribué plus de 13 licences de spectre depuis qu'il a ouvert la fenêtre pour les plateformes d'expérimentation 5G en mars 2022.
Bien que la Suède progresse lentement, 40 MHz du spectre « basé sur la propriété » dans la bande 3,5 GHz seront réservés à l'usage des entreprises. Les secteurs de la santé, des transports et de l'exploitation minière pourraient être les secteurs les plus en demande dans lesquels investir.
Les nouveaux entrants sur le marché mondial de la 5G auraient des opportunités, notamment dans les secteurs verticaux, pour déployer des réseaux privés.